PRINCIPE 7 | Respecter les autres

Photo : Yan Kaczynski ΙΙ Photos des techniques Sans trace : Yan Kaczynski Ι Pour Sauve ton terrain de jeu, un projet de De ville en forêt

Principe 7 Ι RESPECTER LES AUTRES

Pratiques de base

  • Maintenir un esprit de coopération afin que toutes et tous se sentent bienvenus et libres de vivre le plein air à leur façon.
  • Respecter les personnes qui vivent, travaillent ou trouvent leur subsistance dans le territoire visité.
  • S’informer et respecter les peuples autochtones et les communautés locales, et leur lien d’appartenance avec le territoire.
  • Agir avec courtoisie. Céder le passage aux autres. En randonnée ou à la course en sentier, donner la priorité de passage aux personnes qui s’engagent dans les montées.
  • Sur un sentier étroit, se ranger le long de la piste pour laisser passer les autres. Avant de passer à côté des gens, s’annoncer poliment et avancer avec précaution.
  • Prendre les pauses à une courte distance à l’écart des autres et à une petite distance des sentiers, sur des surfaces durables, comme une dalle rocheuse ou un sol dénudé.
  • Laisser régner les sons de la nature. S’assurer de ne pas faire trop de bruit ni de parler trop fort.

La courtoisie envers les autres est l’une des principales composantes de l’éthique du plein air. Cette attention permet à toute personne de vivre pleinement son expérience dans la nature. Beaucoup de gens vont au grand air pour écouter la nature et ressentir les bienfaits du calme qui y règne. Les bruits excessifs, les animaux domestiques en liberté et la dégradation des lieux sont susceptibles d’atténuer le charme naturel du plein air.

Les personnes qui voyagent en groupe vont faire régulièrement des pauses pour se reposer, bavarder, chanter. Ce sont des moments joyeux à vivre à l’écart des autres en évitant de faire du bruit qui les dérangerait.

Le sentiment de solitude, surtout dans les grands espaces, est rehaussé lorsqu’on voyage en petit groupe, que les contacts sont rares et que chacun se comporte avec discrétion. Le sentiment d’intimité sera plus fort si l’on évite les sorties pendant les vacances et les fins de semaine achalandées, ou si l’on part hors saison.

La technologie prend toujours plus de place sur les sentiers. On y rencontre des adeptes du « high-tech », qui se font un plaisir d’écouter de la musique et de prendre des photos sur leurs appareils, tout comme des « anti-tech » qui préfèrent utiliser le moins possible de gadgets électroniques. Tous les goûts sont dans la nature, mais il faut se demander si l’expérience que l’on recherche en plein air ne risque pas d’altérer celle des autres. Par exemple, lorsque l’on écoute de la musique avec des écouteurs, on dérange moins les autres qu’avec des haut-parleurs, mais si le volume est trop fort et empêche qu’on entende quelqu’un derrière soi qui veut nous dépasser, notre passion pour la musique peut devenir dérangeante pour les autres.

L’utilisation des drones à des fins récréatives est interdite dans les parcs nationaux gérés par Parcs Canada. Par exemple, au Québec, ils sont également interdits dans les parcs gérés par la Sépaq (Société des établissements de plein air du Québec). Seulement là où la réglementation le permet, manipuler les drones avec prudence et à distance réglementaire des autres personnes et des animaux pour éviter de les exposer à des nuisances ou des risques de blessure. On peut se renseigner auprès de Transports Canada et du gestionnaire de territoire qu’on planifie de visiter pour connaître les règles et les précautions à prendre.

En général, sur un sentier étroit, les randonneuses et randonneurs qui descendent se mettent de côté pour céder le passage à ceux qui montent. Sur de nombreux sentiers, on s’attend à ce que les cyclistes ralentissent ou laissent passer les randonneuses et randonneurs. Exercer sa vigilance en tout temps lorsque l’on se déplace à vélo de montagne. Avant de passer à côté des gens, s’annoncer poliment et avancer avec précaution.

La fréquentation des sentiers par des personnes à mobilité réduite est de plus en plus courante grâce à des équipements adaptés. La priorité de passage est donnée aux personnes qui se déplacent avec des aides à la mobilité. Les autres randonneuses et randonneurs se rangent le long du sentier pour les laisser passer en toute sécurité.

Sur les sentiers partagés, les randonneuses et randonneurs à cheval ont la priorité. On recommande aux cyclistes et aux marcheuses et marcheurs de s’arrêter sur le côté de la pente longeant le sentier. Si l’on évite de faire des gestes brusques et que l’on échange calmement quelques salutations avec les cavalières et cavaliers, il y a moins de risque que les chevaux se cabrent et effraient ou blessent des personnes.

Prendre des pauses sur des surfaces durables en dehors des sentiers aménagés. Lorsque l’on visite des endroits peu fréquentés, on doit s’efforcer encore davantage de se déplacer avec calme et discrétion. Pour camper, si aucun emplacement n’est aménagé, choisir un lieu derrière des rochers ou des arbres pour ne pas s’exposer à la vue des autres. Éviter de faire du bruit pour ne pas déranger les autres personnes qui campent ou qui empruntent le sentier. S’éloigner des autres personnes si on doit téléphoner.

Les couleurs criardes des vêtements et du matériel, comme les tentes, peuvent devenir envahissantes, surtout dans les sites à découvert où tout se voit de très loin. Adopter des couleurs qui évoquent les tons de la nature (comme le brun ou le vert) afin d’adoucir les nuisances visuelles. Toutefois, le port de couleurs voyantes peut être préférable lors de certaines activités ou au moment de la chasse, ou même être exigé pour la sécurité des pratiquantes et pratiquants. Il s’agit par conséquent d’exercer son jugement.

Les animaux domestiques ne font pas partie de la faune, et bien des gens apprécient plus ou moins leur proximité. Dans certains endroits, les chiens sont permis. Les propriétaires sont tenus de respecter les normes en vigueur sur le territoire qu’ils visitent. Au Québec, par exemple, les chiens doivent toujours être maintenus en laisse dans les lieux publics. Cette laisse doit mesurer 1,85 m ou moins. Si le chien pèse 20 kg et plus, il doit aussi porter un licou ou un harnais. Ce règlement provincial ne s’applique pas aux chiens d’assistance. Ne pas oublier de prévoir ses propres sacs et de ramasser les excréments canins sur les sentiers, les plages, les sites de camping et partout ailleurs.

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